dimanche 9 septembre 2012

Le grand sapin doit être coupé


La France est divisée. Divisée horizontalement. En 3 castes :
il y a d'abord en haut les ingénieurs, médecins, avocats, pdg, … bref les grands notables, qui vous montrent, qu'ils ne font pas partie de votre monde. Puis en dessous les travailleurs de tous poils, de tous bords : dessinateurs, professions libérales, plombiers, petits chefs d'entreprise, salariés, infirmières ou boulangers.
Enfin, tout en bas, ceux qui ne travaillent pas, pour tout type de raison, avec les exclus, les sans domicile fixe, ….

Au dessus de ces 3 castes, se situent une zone occupée par ce que j'appelle : les planeurs.

Les planeurs
Dans tous les sens du terme. Il sont sûrs de détenir la vérité de l'action quasi-immobile (je commente) ou du moins font tout pour vous le faire comprendre. Ils occupent le terrain : politiques et médias.
Ils volent et vous entourent avec leurs grands bras. Mais pas vraiment pour vous faire un câlin.

Le système est bien rôdé : le politique émet, le média fait circuler dans le sens qui l'intéresse ou qui en intéresse certains, et les moutons écoutent et avalent !
Le politique, en règle général, passe son temps à raconter n'importe quoi, pour se faire élire et une fois en place, modère son discours, ne veut plus rien faire, pour rester copain avec ses potes, ne pas se faire d'ennemis, continuer à remercier ses donateurs, tremper plus ou moins dans certains arrangements (pas tous quand même), et surtout être sûr de se faire ré-élire.

C'est que la place est bonne !

Et tu as le droit de faire des grosses conneries. De toute façon, c'est jamais de ta faute.
Et puis, être enfin inscrit dans le grand livre de l'histoire de France ou faire graver son nom dans un marbre quelconque ou sur une plaque de rue. (ça c'est l'ambition !).

Depuis longtemps cela n'a pas bougé. La politique n'a pas vraiment fait avancer quoique ce soit, le pays stagne, voir dégringole. Aucun changement majeur. Le politique tourne en rond depuis un certain temps.
Une aile endommagée ?

Le politique, serait-il nul ?

Peut être. Quoique, on ne doit pas en être loin. Certainement très médiocre.

En fait, il a construit un système qui s'effondre sur lui-même. Et c'est sûr, il lui est difficile de repenser une autre formule, car cela lui est tout simplement impossible. Sa pensée est de type "tuyautal.
Depuis des années, il a développé un système d'apprentissage, un système scolaire triangulaire, en pointe de flèche, ou le bout est occupé par les mathématiques, une pensée rationnelle qui se traduit par des cours en escalier où tout est réglementé et compartimenté,  (grand A, à la ligne petit a, tiret, chiffre un, …). Ce que nous avons tous, fait en classe.

Et la sélection s'est opéré et s'opère encore sur ces bases, négligeant toutes les autres. Soit on est bon en math, en pensée rationnelle et on accède à tout type d'études (avec une mention au bac dans ces filières, c'est toutes les écoles qui vous accueille les bras ouverts). Une pensée bien rationnelle, bien structurée, on est sûr d'un résultat bien réfléchi et méthodique.… Mais pas de fantaisie, une innovation très limité, une créativité au compte-gouttes. Sortir des sentiers battus, devient impossible.

Et aujourd'hui, on a sur le marché, la mode de l'innovation, "devenez innovants". mais comment ? Des gourous vous racontent que tout le monde est créatif, que c'est au fond de vous.
Très, très, au fond alors !

A l'école, les matières musicales, l'expression plastique, le dessin, la peinture, l'expression corporelle, … sont reléguées au rang de sous-matières. Cela ne structure pas les têtes ! Cela ne sert à rien et bien sûr,   tout le monde sait barbouiller sur une feuille. Or ce sont ces matières qui permettent à chaque individu de développer et de conserver, une pensée créative.
La création est donc, réduite au silence, l'innovation quelle qu'elle soit est directement refusée car sans intérêt. Et l'expérimentation n'en fait pas partie.  C'est interdit.  Pas de place.

Et c'est pas en math, ou géographie que l'on peut tenter des innovations.

Enfin ceux qui avait tendance à être plus doués vers ces matières étaient et sont regardés de travers par les tiers. C'est pas un métier, etc… et surtout c'est (et c'était) la punition : l'apprentissage où se trouve tous les cancres, les élèves dénommés difficiles dont l'école veut (voulait) se débarrasser. Alors forcément cela n'aide pas à s'épanouir.
Les enfants sont sensibles à l'exclusion à l'école, l'exclusion du chemin de seigneurs, la fameuse voie royale.
C'est pas bien dur à comprendre.


Le politique, structure le destin des futurs talents du pays, sur un modèle de conifère : le sapin.
(je n'ai rien contre cet arbre, soyez en sûrs)
Un tronc commun avec tout en haut, un mono système de pensée : X, Ena, ou autres.
Chaque branche représente des métiers, séparés les uns des autres, avec très peu d'interaction. Les activités pointent dans une direction. Du coup les métiers réinventent des concepts ou des façons de faire, présents dans d'autres métiers depuis bien longtemps. Il n'y a pas de transversalité. Les métiers sont les uns sur les autres et c'est tout.
Dans une aventure sur une île déserte par exemple, il est intéressant que les personnes développent ensemble, des idées les plus diverses, afin de trouver des solutions intéressantes. Cela est possible si sur ce bateau, (avant le naufrage sur l'île déserte) il y avait eu, au départ un ensemble de personnes. avec des profils différents.

Il serait vraiment intéressant de remettre toute les filières de l'école sur un même pied d'égalité, ensemble sur un même campus, permettant aux élèves de former, non pas un conifère, tailler comme une pointe de flèche et qui touche la cible en un point minuscule, mais un tsunami, qui avance comme un mur.

Regardons aujourd'hui Les hauts fonctionnaires, cloisonnés dans un système de mono pensée et cet hémicycle est rempli de personnes provenant des mêmes écoles, et pour la plupart des même formations. Alors aujourd'hui, quelles solutions peuvent-ils bien proposer ?

La grande difficulté, c'est qu'ils réfléchissent dans un tuyau. Aucune vision sur l'extérieur, Ils sont moulés dans un cylindre. La forme est immuable.

Ils s'appuient sur les grands groupes existants, cherchant en permanence à les avantager pour créer de l'emploi (!) et surtout, à ne pas avoir de concurrent dérangeant. Il vaut mieux ne rien bouger et suivre doucement.


Je les vois comme le groupe PSA
PSA court après les allemands depuis un certain temps (avec l'arrogance française - maladie bien connue de la caste supérieure et des planeurs) pour faire des voitures de luxe, qui s'arracheraient sur le marché comme les Audi et le BMW. Seulement Peugeot à une image de moyenne gamme.
Le marché européen a changé depuis plusieurs années. Les français, et les européens achètent des petites voitures et gardent leurs véhiculent plus longtemps. Crise oblige. Certaines grandes marques, ont inventé des nouvelles marques comme Infinity ou Lexus, pour investir des super niches de voitures de luxe. Mais pas la marque de Sochaux. Trop fiers !

En fait, PSA, n'est pas un innovateur. C'est un suiveur. Il suit de loin, la tendance du marché. et quand une vague va s'échouer sur la plage alors il nous sort son modèle, comme une innovation - faut bien dire quelque chose ! Et non, pas question de prendre le moindre risque. Ex: les SUV 4x4. Quand les gens ont commencé à les détester car trop polluants, … voilà ti pa que PSA, nous sort son truc au look, ô combien ravageur !

Oui bien sûr PSA innove : une porte coulissante par ici, une suspension trucbidule par là. Ne serait-il pas temps de réfléchir à autre chose ? Vouloir vendre sur les autres marchés, c'est compréhensible, mais le marché intérieur vous est acquis, et c'est à vous de sortir des modèles en fonction des clients (et de l'évolution du marché). Et non l'inverse. Il devient nécessaire de se différencier. Et sortir la voiture hybride, électrique comme tous les autres, c'est la mort à court terme. Non il va falloir oser-imaginer, ou trouver ceux qui s'inscrivent déjà dans le futur. les labos français regorgent d'idées, les designers dessinent l'avenir, le marketing, analyse le passé, et il y a les tendanceurs et innovateurs qui entrevoient des nouveaux horizons, qui lisent l'information sous d'autres angles, car leurs modes de pensées sont différents.
C'est un mix de toutes ces compétences qui va permettre aux groupes et entreprises du privé et du publique de sortir de l'ornière. Il va falloir être capable d'écouter.

Mais il va falloir aussi que les homo politicus, leurs laissent les coudées franches. Il doivent réduire impérativement leurs dépenses, et arrêter de dépenser comme au temps des colonies.
Cela n'est plus viable. le modèle doit évoluer et changer. Plus les économies seront conséquentes et rapides, plus la recherche sera efficace. Car le R&D coûte cher et demande de la main d'œuvre diversifiée.


Il faut agir Messieurs "les planeurs".

Maintenant.

Et relire l'histoire si besoin est.
Les français sont si inventifs, même pour une machine particulière… On ne va quand même pas s'en resservir ?